Benelli Leoncino 800

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© Benelli
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, publié le 5 février

Si son corps est chinois, son âme et son cerveau sont bel et bien italiens. Benelli élargit sa célèbre gamme Scrambler « Leoncino » avec le bicylindre 800 de la 752 S.



Quel endroit plus emblématique que Zefaro, petite ville côtière coincée entre Rimini et Ancona, pour faire connaissance avec les deux modèles qui coiffent aujourd'hui la marque. Si les Benelli sont désormais fabriquées en Chine, le département R&D, les tests finaux et le design sont toujours italiens. Et cela se ressent au premier coup d'œil, avec une ligne élégante, dans le style néo-classique propre aux Scramblers, et quelques rappels des « fondamentaux » de Benelli. La forme de l'arche est reprise sur le phare LED avant, mais aussi sur le réservoir et le panneau latéral. La petite sculpture en plastique sur le garde-boue avant n'est pas vraiment du meilleur effet. Trapue, la 800 arbore fièrement le logo 800 sur ses flancs. Si le style est néo-classique, l'écran TFT est lui carrément dans l'air du temps avec un affichage 100% digital. Qui dit Scrambler dit un certain dépouillement, et la Benelli 800 ne fait pas exception à la règle. La seule aide à la conduite se nomme ABS. Le cadre treillis en acier n'est évidemment pas un avantage au niveau du poids, sans compter que pour rester dans une gamme de prix acceptables, il n'y a pas eu de grandes recherches dans la chasse aux kilos. Bilan : 220 kg sur la balance !

Route ou trail

Pour la liaison à la route, la 800 reprend l'équipement de la 752 S, à savoir une fourche avant inversée de 50 mm et un bras oscillant inversé avec amortisseur réglable en précontrainte à l'arrière. Les pneus, montés sur des jantes alu de 17 pouces, sont des Pirelli MT-60 RS. Le freinage est lui confié à deux disques semi-flottants de 320 mm à l'avant, pincés par des étriers Benelli à 4 pistons et un disque de 260 mm à l'arrière. La version trail se distingue par un très joli échappement latéral, plus long, à deux embouts, des jantes à rayon avec du 19 pouces, des pneus Pirelli Scorpion STR, un débattement de suspension supérieur de 10 mm (140 au lieu de 130 mm) et une hauteur de selle portée à 834 mm au lieu de 805 mm sur la version « route ». Le carénage du phare avant est plus haut et renforce le caractère « Scrambler » de la moto.

Quand on aime...

Au guidon de la 800, le poids plutôt élevé ne se fait pas sentir. Agile, maniable, elle est en plus amusante avec un moteur volontaire et une boîte parfaite. La gestion électronique a évolué par rapport à la 752 S et la poussée est plus linéaire, sans trou à mi-régime. En jouant un peu sur la précontrainte, on arrive à faire oublier les quelques effets de pompage en appui. Sa roue avant mord l'asphalte alors que la roue arrière se veut un peu plus joueuse, ce qui plaira à certains ! Attention à ceux qui sont habitués aux aides à la conduite : ici, tout est question de feeling et d'anticipation ! Un bon point également pour le freinage, puissant, mais avec un ABS qui rentre en action un peu tôt. Même pour les grands gabarits, la hauteur de selle de 805 mm n'est pas un réel problème : la position de conduite et la selle sont confortables. De plus, et ce n'est pas négligeable, le son du bicylindre est agréable à l'oreille.

Place à l'aventure

La version Trail est plus haute. Avec sa roue de 19 pouces, son centre de gravité relevé, et ses pneus Pirelli Scorpion mixtes, elle est un peu moins incisive de l'avant, mais se laisse mener sans le moindre problème. J'ai trouvé la réponse à l'accélérateur un peu moins sympa, avec un petit temps de réaction parfois désagréable, et une commande d'embrayage un peu moins progressive, mais peut-être était-ce spécifique à l'exemplaire essayé. Une petite partie off-road sur les fameuses « strade bianche » de la région a confirmé que la Benelli 800 Leoncino Trail est à l'aise dans ces conditions, mais elle reste plus Scrambler que réellement Trail.

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