publié le 21 septembre
Benelli se lance dans le cruiser avec la Benelli 502C. C'est en Italie, dans la région de Rimini, que nous nous sommes rendu pour l'essayer.
Le constructeur Italo-chinois Benelli cartonne. Entre janvier et avril, il a vu ses ventes décoller d'environ 50% par rapport à l'année dernière. Et l'avenir pourrait être radieux car cette année, ce n'est pas moins de six nouveaux modèles qui sont attendus, parmi lesquels l'Imperiale 400, la 302 S et donc, la 502 C, premier cruiser de la marque. Ou plutôt, premier Urban Cruiser selon Benelli.
Petit Diavel
Benelli semble s'être largement inspiré de la Ducati Diavel (qui ne s'est pas trompé en imaginant une nouvelle forme de moto qui mêle Roadster, Hypersportive et Custom) pour créer la 502C. Résultat, les permis A2 peuvent maintenant rouler sur une moto qui reprend les codes du Power Cruiser en toute légalité. Et il faut bien reconnaitre qu'elle a fière allure avec ses feux full led (vous noterez le petit Benelli rétroéclairé entre les feux arrière) et son gros réservoir. La signature visuelle du phare est particulièrement réussie car impossible à confondre. Et globalement, il faut le dire, Benelli progresse beaucoup modèle après modèle en matière de finition. Concernant l'ergonomie et le confort, là encore, comme sur le Diavel, c'est presque parfait. La selle, basse (750 mm), permet de poser les pieds de chaque côté bien à plat à terre sans être gêné par les reposes-pieds qui sont légèrement en avant (feet forward). La selle pourrait être plus souple mais elle offre plusieurs positions de conduite. Détendue si on avance le bassin, et plus à l'attaque si on se recule. Quoi qu'il en soit, le dos est toujours assez droit et les mains hautes et écartées par le guidon large. L'ensemble est bien secondé par une suspension plutôt souple composé d'une belle fourche inversée de 41 mm de diamètre et d'un mono-amortisseur central réglable en précharge. Deux bons points : à l'avant comme à l'arrière, les reposes-pieds sont caoutchoutés et le levier de frein est réglable. Côté comodos, rien d'exceptionnel. En revanche, pour se balader dans les trips, il faut appuyer sur le bouton Set qui se trouve à la base du rétro droit. L'écran TFT couleur n'est pas immense mais lisible et agréable à regarder. Et il change de couleur en fonction de la luminosité ambiante.
Pour cruiser en ville et au delà
Le moteur réserve une bonne surprise. Plutôt linéaire jusqu'à 4000 tr.mn, le bicylindre en ligne de 500 cm3 se réveille ensuite et tracte assez fort grâce à son couple de 46 Nm à 6000 tr.mn jusqu'à 8500 tr.mn où sa puissance culmine à 47,6 ch. Et tout ça, à grand renfort de sympathiques pétarades, plutôt valorisantes. En ville, c'est un vélo. Avec son guidon large à souhait et sa selle au raz du bitume, elle assure et elle rassure en offrant une bonne maniabilité. Passer entre les voitures en interfiles est légèrement plus difficile qu'avec un petit roadster : les rétros peuvent avoir du mal à passer. Mais la souplesse du moteur simplifie beaucoup les évolutions à basse vitesse. On s'amuse beaucoup sur route avec la Benelli 502C. Son moteur efficace et sa position relax en font une moto très attachante. Dommage que la route ait été détrempée. Les pneus Pirelli Angel qui l'équipent sont bons mais pas forcément les routes que nous avons empruntés. Pas suffisamment en tout cas pour flirter avec les limites de l'engin. Mais les sensations étaient bonnes. Les deux étriers 4 pistons à l'avant n'attaquent pas franchement mais freinent fort. L'ABS se déclenche un peu vite avec l'étrier à double pistons à l'arrière. Mais quoi de plus custom dans l'âme ? Quant à l'amortissement, il filtre très bien les irrégularités de la chaussée. Concernant son autonomie, avec un réservoir de 21,5 litres et une consommation proche des 4 litres aux cent, on approche des 500 km. De quoi envisager de belles balades.